L’inflation est la perte du pouvoir d’achat de la monnaie qui se traduit par une augmentation générale et durable et une hausse des prix. Elle doit être distinguée de l’augmentation du coût de la vie. La perte de valeur de la monnaie est un phénomène qui frappe l’économie nationale dans son ensemble (ménages, entreprises, etc.). L’indice des prix à la consommation (IPC) est utilisé pour évaluer l’inflation. Cette mesure est partielle étant donné que l’inflation couvre un champ plus large que celui de la seule consommation des ménages.

Il existe deux phénomènes d'inflation

L’inflation peut s’exprimer de deux manières : par la demande et par les coûts.

Inflation par la demande

C’est le phénomène de l’offre et de la demande. En effet, plus il y a de demande, plus les prix augmentent. C’est ce qui s’est passé à la fin de la crise sanitaire du Covid 19 : l’économie était à l’arrêt pendant plusieurs semaines et elle a repris brutalement à la sortie du confinement. L’activité a donc été très forte et les chaînes d’approvisionnement n’ont pas suivi, ce qui a causé des ruptures sur certaines matières premières. C’est également le phénomène qu’on a pu constater avec les matières premières énergétiques ces derniers mois, conséquences de la guerre en Ukraine et des nombreuses sanctions.

Inflation par les coûts

L’inflation par les coûts se traduit quant à elle par une nécessité pour les entreprises d’augmenter leurs prix pour maintenir une marge positive suite à une augmentation de leur frais. Les frais peuvent provenir d’une augmentation des prix des matières premières, de l’énergie, des taxes, des salaires etc..

C’est la hausse des prix des énergies qui est à l’origine de la hausse des prix en 2022. Les ménages voient leurs factures d’électricité et de gaz augmenter considérablement. L’Etat décide alors d’agir en appliquant un bouclier tarifaire. Les prix de l’énergie s’envolent, et cela malgré le bouclier tarifaire.

Une inflation en pleine croissance

Depuis la sortie de la crise du Covid-19, l’inflation ne cesse d’augmenter, et cette hausse a été renforcée en 2022 avec l’arrivée de la guerre aux portes de l’Europe.

Depuis le début de la guerre, les Français ont subi une augmentation des prix importante. En effet, de 2012 à 2022 l’inflation a été maitrisée par les banques centrales. Avec la conjoncture actuelle, la tendance inflationniste est plus présente que jamais.

En un an, l’inflation est en hausse de plus de 3%, et atteint 6.2% actuellement.

Les conséquences de cette augmentation pèsent sur le pouvoir d’achat des consommateurs et leurs placements. Pour contrer une inflation en hausse, les banques centrales prévoient une remontée des taux d’intérêt.

Plus les taux d’intérêt augmentent, plus l’inflation est censée diminuer ou stagner.

Les conséquences se retrouvent également vis à vis des épargnants qui retrouvent leurs investissements impactés par le contexte. Le taux du Livret A est aujourd’hui à 2% soit trois fois inférieur à l’inflation actuelle. C’est la même chose pour tous les produits d’épargne « traditionnels ».

Phénomène mondial

L’inflation impacte le monde entier, et les économistes ont évalué une inflation mondiale moyenne à 8.8%. Les taux de chaque pays sont relativement élevés. Le Canada, par exemple, montre un taux à 6.9 %, chiffre relativement élevé pour un pays développé. L’inflation persiste malgré l’intervention de la banque du Canada qui a augmenté les taux directeurs pour tenter de réguler l’économie. Les Etats-Unis n’échappent pas non plus au contexte, avec une inflation à 7,5%.

On remarque dans le tableau ci-dessous que tous les pays sont globalement affectés.

inflation base annuelle

Conséquences de l'inflation sur vos placements

En pratique, l’inflation correspond à une diminution du pouvoir d’achat de la monnaie. Comme le pouvoir d’achat désigne la quantité de biens et services qu’un certain revenu permet d’obtenir, la hausse des prix va mécaniquement conduire à une diminution de cette quantité de biens.

Pour mieux comprendre nous allons prendre un exemple :

On peut mesurer l’évolution du pouvoir d’achat d’une somme d’argent (1000 €) entre deux dates (d1 et d2). Durant cette période, l’inflation a progressé de 3 %. En d2, cette somme de 1000 € ne permet plus d’acheter la même quantité de biens qu’en d1, car les prix ont augmenté de 3 % et l’indice des prix est ainsi passé de 100 à 103. Le pouvoir d’achat de 1000 € est devenu : 1000/103 x 100 = 9 70,87 €.

Vos placements et indirectement votre patrimoine vont subir un impact, et les montants investis ne seront plus aussi rémunérateurs : si les performances de vos investissements sont en dessous de l’inflation vous perdrez indirectement de l’argent.

Comment réagir concernant vos investissements ?

Il est important dans un contexte de crise de garder son sang-froid. Il faut se rappeler que le temps est notre allié. Par conséquent, il est recommandé de conserver ses placements à long terme afin de réduire les risques et de ne pas générer de pertes sur les actifs.

Il est donc nécessaire de garder ses objectifs patrimoniaux en tête et de demander conseil à des experts. Quand la crise est là, il est généralement trop tard pour désinvestir ou réaliser des arbitrages. Et pendant ou après des évènements importants (guerre en Ukraine, hausse de l’énergie et des matières premières…), les rebonds des marchés financiers peuvent être forts. En réagissant, vous risqueriez de passer à côté de ces reprises.

Globalement, la gestion d’actifs financiers en temps de crise est un sujet délicat. Quand elles surviennent, il est souvent difficile de prédire le futur. Toutefois, dans des contextes incertains, certaines options ou solutions de placements peuvent tout à fait être en cohérence avec vos besoins et votre patrimoine.

Les solutions pour faire face à l'impact de l'inflation

L'immobilier

L’immobilier est un actif tangible, la pierre a tendance à s’apprécier durant les périodes de forte d’inflation, la valeur de votre bien va donc augmenter. A noter que l’indice des loyers est indexé à l’inflation, donc les loyers augmentent en même temps que celle-ci, elle n’a donc aucun impact sur le bailleur.

L’immobilier peut s’acquérir en direct via l’achat d’un bien mais également via des SCPI qui sont des groupements immobiliers au sein d’un fond. La SCPI fonctionne de telle sorte qu’elle détient plusieurs immeubles et biens dans lesquels se trouve des locataires qui s’acquittent d’un loyer. L’investisseur achète une part de ce groupement immobilier et il sera rémunéré en fonction du montant de sa part.

Néanmoins, nous sommes également dans un contexte de hausse des taux d’intérêt, les accords de crédit sont de plus en plus complexes à obtenir. Les banques deviennent frileuses et les accords de prêt relèvent d’un véritable combat de négociation. Il faut que l’emprunteur sache qu’il se lance dans un long cheminement.

Les actions en Bourse

Certaines entreprises ont une faculté à ajuster leurs prix de vente ou de service rapidement dans un contexte difficile d’inflation pour pouvoir continuer à générer des bénéfices. C’est le cas du leader du luxe en France LVMH, par exemple. Les valeurs bancaires sont également intéressantes car elles profiteront de la hausse des taux d’intérêt pour faire du profit.

L'or

L’or est une valeur refuge, il est tangible, il a la réputation de pouvoir résister à l’inflation, il est donc intéressant d’en avoir dans son patrimoine. C’est un investissement qui est rare et qui ne perd pas de sa valeur, car il est n’indexé à aucune institution. C’est une valeur stable quand l’économie traverse une période difficile, il s’apprécie d’autant plus dans des périodes de crise. A noter que l’or ne délivre pas de rendements.

Les matières premières

En cas de forte inflation, les prix des matières premières augmentent : c’est un investissement tangible et réel nécessaire à l’économie. Cet actif est très volatile, sa valeur augmente considérablement pendant les périodes inflationnistes mais elle peut baisser lors du retour à la normal. Il faut donc être vigilant avec cet actif dans son portefeuille et réaliser des arbitrages en fonction de la conjoncture.

Les placements à fuir en période de hausse de l'inflation

Les livrets bancaires

Le livret bancaire délivre un rendement faible, c’est un placement moyen/court terme. Les performances restent en dessous de l’inflation, ce qui fait de ce placement un mauvais choix dans la stratégie de fructification du patrimoine. Si on prend l’exemple du Livret A qui génère un rendement de 2%, c’est toujours 3 fois moins que les 6.2% d’inflation en France. On perd donc indirectement de l’argent.

Le fonds euro au sein des assurances vie

Les épargnants qui investissement majoritairement sur le fonds euro de l’assurance vie subissent de plein fouet la tendance actuelle. Les fonds euro possèdent des rendements très faible : 1.3% est la moyenne nationale selon la fédération française des assurances. Pour les mêmes raisons que pour le livret bancaire, il faut éviter de concentrer son épargne sur ces supports : pour venir contrer les conséquences de l’inflation, mieux vaut réaliser des placements sur les unités de compte qui procureront un rendement plus important. Il est même possible d’investir dans l’immobilier via le contrat d’assurance vie afin d’éviter la volatilité des marchés financiers.

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